Découvrez l’exposition collective jusqu’au 14 juillet 2025, avec les œuvres de Carlos Arango, Ivan Jiménez Brunel, Karen G, Guty, Zoé Arévalo et Catherine Gioria.
Dans Rythmes Chromatiques, la couleur ne se pose pas, elle agit. Les œuvres réunies avancent par contrastes, ruptures, reprises. La peinture devient une affaire de rythme, de souffle, de tension entre le geste et la matière.
Cette dynamique traverse toute l’exposition. La couleur ne s’installe pas, elle percute. Elle s’impose comme tension, comme souffle. Sur les toiles, elle agit moins comme revêtement que comme matière vivante, pulsation immédiate. Il ne s’agit pas d’illustrer, mais d’engager. Faire advenir une intensité, brute, directe.
Carlos Arango se tient au cœur de cette démarche. Les couleurs s’entrechoquent, les formes débordent, les matières crissent. On pense à Jackson Pollock, pour cette manière d’activer toute la surface, de peindre avec le corps, de faire du tableau un terrain plutôt qu’une fenêtre. À Basquiat, pour l’urgence, la saturation, le cri contenu dans chaque trace. Comme eux, Carlos Arango ne cherche pas l’harmonie mais l’impact, qu’il soit brut, dense, ou immédiat. Sa peinture pulse, vibre, cogne. Elle ne décrit pas le monde, elle le percute.
Ici, la peinture ne se laisse pas regarder à distance. Elle impose sa présence, absorbe le regard, provoque une réaction. Rien n’est lissé, tout vibre, cogne, insiste. Les matières, brutes ou brillantes, les lignes, nerveuses ou fragmentées, participent d’un même rythme — non pas régulier, mais battant. Chaque œuvre pousse au-delà du cadre, comme un souffle qui persiste dans l’œil.
Rythmes Chromatiques propose une peinture sans décor ni fiction. Des formes, des couleurs, des lignes, en tension constante. Une expérience directe, presque physique, qui ne raconte pas, mais fait surgir.