Du 31 mai au 31 décembre 2023
Infos pratiques | Avis
L’Institut du Monde Arabe à Paris nous invite à découvrir la collection du futur Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine qui devrait voir le jour à Jérusalem Est. Une « collection solidaire » de quelque 400 œuvres coordonnée par l’artiste Ernest Pignon Ernest constituée de dons d’artistes des cinq continents, réunie à l’initiative d’Elias Sanbar écrivain et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco. Pendant six mois durant, trois expositions vont mettre en avant les artistes modernes et contemporains palestiniens, dans un dialogue avec leurs homologues du monde arabe et la scène internationale.
L’évènement présente une programmation culturelle variée pour mettre en lumière les artistes palestiniens. Visites guidées, concerts, colloques, ateliers et lectures contées pour petits et grands, films, rencontres littéraires…
Des œuvres du monde entier, de divers courants allant de l’informel à l’hyperréalisme, opère une rencontre de questionnements communs aux artistes et à leur futur public : que veut dire être humain, dans son corps et son identité, et que signifie vivre, pour soi et avec ou parmi les autres ?
Le parcours inclut également des œuvres d’artistes, hommes et femmes, palestiniens et du monde arabe témoignant et dénonçant le sort fait au peuple palestinien depuis la Nakba en 1948. L’exposition ne se veut pas une chronique victimaire. Son accrochage ménage des rencontres, des échos, des parallèles parfois inattendus, qui invitent, par le regard, à imaginer un avenir… désirable.
Les œuvres exposées sont relayées par le souffle du poème de Mahmoud Darwich, « Éloge de l’ombre haute ». Sa poésie a été une inspiration pour nombre d’artistes, de toutes nationalités, qui font écho à la lutte palestinienne pour retrouver une liberté sur une terre dont une population a été dépossédée.
Images de Palestine
Une exposition de photographies de la Palestine prises du XIXe siècle à nos jours. Un fond inédit de tirages à l’esprit orientaliste, datant du XIXe siècle, d’une trentaine de vues – paysages, scènes de genre et portraits – tirées selon le procédé Photochrom qui permettait de coloriser des photographies en noir et blanc. En dialogue avec le regard de 14 photographes contemporains palestiniens – Mohamed Abusal, Shady Alassar, Rehaf Al-Batniji, Taysir Batniji, Raed Bawayah, Tanya Habjouqa, Rula Halawani, Maen Hammad, Hazem Harb, Safaa Khatib, Eman Mohammed, Amer Nasser, Raeda Saadeh, Steve Sabella – qui livrent des images « habitées » de leur terre.
Les valises de Jean Genet
Quelques jours avant sa mort, en avril 1986, Jean Genet remet à son avocat Roland Dumas deux valises de manuscrits. Que contiennent-elles de si précieux ? Toute sa vie. À première vue, un fouillis de lettres, de factures d’hôtel, de notes sur tout et sur rien, sur la prison, l’écriture, l’homosexualité ou le cinéma. Mais elles abritent également les traces vives d’un compagnonnage de seize années avec les Black Panthers et les Palestiniens. Ces valises apparaissent alors comme la clé de construction de son cheminement de pensée qui donnera lieu à l’écriture du plus grand livre écrit par un auteur occidental sur les Palestiniens, Un captif amoureux.
Artistes exposés : Hamed Abdalla, Jef Aérosol, Amadaldin Al Tayeb, Jean-Michel Alberola, François-Marie Antonioz, Mehdi Bahmed, Vincent Barré, François Bazin-Didaud, Serge Boué-Kovacs, Mustapha Boutadjine, Jacques Cadet, Luc Chery, Bruce Clarke, Alexis Cordesse, Henri Cueco, Marinette Cueco, Noël Dolla, Bruno Fert, Anne-Marie Filaire, Noriko Fuse, Garrigo Beatriz, Christian Guémy alias C215, Anabell Guerrero, Stéphane Herbelin, Mohamed Joha, Valérie Jouve, Ahmad Kaddour, Robert Lapoujade, Julio Le Parc, Patrick Loste, Ivan Messac, May Murad, Chantal Petit, Pierson Françoise, Ernest Pignon-Ernest, Samir Salameh, Antonio Segui, Didier Stephant, Hervé Télémaque, Marc Trivier, Jo Vargas, Vladimir Velickovic, Marko Velk, Gérard Voisin, Jan Voss, Fadi Yazigi, Stephan Zaubitzer et Hani Zurob. Adam Al-Mghari, Ahmed Abunada, Bayan Abu Nahla, Amal Al-Nakhala, Rawan Murad, Sobhi Qouta, Samar Sharaf, Hamada Alkept, Fouad Khater, Hala Alabassi, Hazem Alzomar, Jehad Al-Ghoul, Aboud Nasser, Enas Rayyan, Mohammed Al Hawajri, Nabil Anani, Tayseer Barakat, Kamal Boullata, Chaouki Choukini, Paul Guiragossian, Abdul Rahman Katanani, Soleiman Mansour, Ahmed Nawash et Amer Shomali.
Commissaires de l’exposition : Élias Sanbar, écrivain, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, président du conseil d’administration du Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine. Marion Slitine, anthropologue, chercheure postdoctorale (EHESS/MUCEM), auteure d’une thèse sur l’art contemporain de Palestine.
Sources : Institut du Monde Arabe (IMA)
Visuel : Détail affiche – Musée de l’Institut du monde arabe
INFOS PRATIQUES
Exposition à Paris : Ce que la Palestine apporte au monde
Dates : Du 31 mai au 31 décembre 2023
Lieu : Institut du Monde Arabe (IMA)
1 rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris
HORAIRES
Du mardi au vendredi : de 10h à 18h
Les samedis, dimanches et jours fériés : de 10h à 19h.
ACCÈS
Métro : Jussieu, Cardinal-Lemoine, Sully-Morland
Bus : lignes 24, 63, 67, 86, 87, 89
Station vélib sur l’esplanade de l’Ima
Parking : Maubert-Saint-Germain – 39, bd Saint-Germain 75005
TARIFS
Tarif plein : 10 euros
Tarif réduit : 6 euros
Gratuit : Jeunes – 26 ans ; Demandeurs d’emploi ; RSA / MDA / Enseignants / Pass Education
BILLETTERIE
Non disponible.