Du 18 février au 5 juillet 2026
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Infos pratiques
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Le Musée des Arts Décoratifs vous invite à un voyage sensoriel unique. Pénétrez dans un hôtel particulier du Siècle des Lumières et vivez, heure par heure, une journée complète dans l’intimité de l’aristocratie. De la toilette matinale aux soirées mondaines, cette reconstitution spectaculaire met en scène plus de 550 pièces rares pour illustrer les fastes et les rituels du quotidien parisien en 1780.
L’exposition incontournable pour revivre l’art de vivre aristocratique
Une reconstitution spectaculaire du XVIIIe siècle parisien
L’exposition transporte les visiteurs au cœur d’une époque où Paris brillait comme la capitale européenne du luxe et du raffinement. À travers une scénographie cinématographique enrichie d’ambiances sonores et olfactives, vous déambulerez de pièce en pièce comme un invité privilégié de la famille.
Un patrimoine exceptionnel rarement exposé
Les collections du Musée des Arts Décoratifs révèlent leurs trésors : boiseries sculptées, papiers peints d’époque, mobilier précieux, porcelaines de Saxe et de Meissen, pièces d’orfèvrerie, vêtements somptueux et accessoires de mode. La plupart de ces 550 pièces sont rarement présentées au public, offrant une occasion unique de les admirer.
Le parcours : une journée type dans l’aristocratie
Arriver à l’hôtel particulier
Votre visite commence dans les rues animées du Paris du XVIIIe siècle, où résonnent les cris des marchands ambulants. Vous franchissez le porche majestueux puis traversez la cour d’honneur où attend une élégante chaise à porteurs. Le jardin aux parterres fleuris en porcelaine vous accueille avec ses treillages et ses plantations en pots.
Le lever et les plaisirs de la toilette (7h)
Dans la chambre à coucher, découvrez le rituel matinal de l’aristocratie. Le lit à la duchesse trône perpendiculairement au mur, entouré de ses tentures protectrices. Observez les objets raffinés de la toilette : aiguières et bassins, boîtes à savon, œillères, bidets et chaises percées révèlent les pratiques d’hygiène de l’époque. L’habillement devient un véritable art : perruques poudrées, parfums dans leurs flacons précieux, fards et mouches conservés dans des boîtes richement décorées. Le lever reste un moment de convivialité où l’on reçoit amis et fournisseurs.
La bibliothèque et le boudoir
Messieurs se retirent dans leur bibliothèque, espace d’intimité dédié à la science, la philosophie et la curiosité pour l’ailleurs, notamment la Chine et le Japon. Vêtus de robes de chambre en soieries brodées, ils peuvent s’adonner au travail et à la correspondance. Le boudoir de Madame, pendant féminin de la bibliothèque, accueille lecture, écriture sur un « bonheur-du-jour », dessin et travaux d’aiguille. Les sablés en perles tissées et les cordelettes de soie fabriquées avec des navettes luxueuses témoignent du raffinement des loisirs féminins.
Le dîner et le service à la française (14h-16h)
La salle à manger, pièce nouvellement spécialisée, présente son mobilier permanent : fontaine murale, chaises cannées, consoles-dessertes et rafraîchissoirs. Un somptueux surtout en verre filé de Nevers orne la table pour stimuler la conversation. Le service à la française impressionne : tous les plats garnis sont posés simultanément sur la table. Les verres, eux, sont apportés à la demande. L’exposition révèle les raffinements de cet art de recevoir qui fit la renommée de la France.
L’après-dîner : collations et plaisirs raffinés
La consommation de chocolat, thé ou café, produits de luxe importés, se développe dans l’aristocratie. Ces boissons sont servies dans des pièces d’orfèvrerie et de porcelaine spécialement conçues. Le sucre, encore rare et précieux, adoucit leur amertume tout en étant apprécié pour ses vertus revigorantes. La pratique du tabac à priser est également mise en lumière, avec ses tabatières en matériaux précieux que l’on assortit à sa tenue selon les saisons et les heures.
Musique, jeux et société
Le soir venu, la maison s’anime. La musique de chambre se développe : harpe, clavecin, guitare, flûte traversière et violon résonnent devant un cercle d’intimes. Les jeux de société passionnent : tables spécialement conçues pour le tric-trac, l’hombre, le quadrille, le brelan ou la bouillotte témoignent de cet engouement. Les voyeuses et ponteuses, sièges innovants sur lesquels on s’assoit à califourchon, permettent de suivre les parties.
Le souper et le coucher (20h30-23h)
Le souper, pris de plus en plus tard, devient un moment d’intimité. De nouveaux meubles « volants » et légers à roulettes facilitent un service discret. Après les mondanités, la journée se clôt dans la chambre : chemises de nuit blanches, bonnets de nuit pour Monsieur, dormeuses pour Madame. Une veilleuse diffuse sa lumière jusqu’à ce que chacun s’abandonne au sommeil, bien après minuit.
Focus sur la vie de la maisonnée
L’exposition ne se limite pas aux maîtres des lieux. Elle donne à voir toute la famille : parents richement parés, enfants avec leurs vêtements, jouets et matériel éducatif. La domesticité nombreuse et spécialisée est également présente : on les découvre récurant la vaisselle d’argent, préparant les repas, tirant l’eau, lavant et repassant le linge. Les animaux familiers ne sont pas oubliés : chiens carlins en porcelaine de Berlin, chats et oiseaux témoignent d’un attachement nouveau aux compagnons à quatre pattes.
Le temps qui passe : horloges et nouveaux rythmes
Le XVIIIe siècle voit évoluer le rapport au temps. L’exposition présente horloges, cartels, montres, semainiers et almanachs de poche aux reliures luxueuses. Une mesure du temps de plus en plus précise s’impose, avec un allongement progressif de la journée et un coucher repoussé toujours plus tard dans la nuit.
Pourquoi ne pas manquer cette exposition ?
« Une journée au XVIIIe siècle, chronique d’un hôtel particulier » offre une expérience immersive unique pour comprendre l’art de vivre français à son apogée. Entre histoire, arts décoratifs et anthropologie culturelle, cette exposition révèle comment le raffinement, la commodité et la beauté s’unissaient dans le quotidien de l’élite des Lumières.
Du mobilier aux textiles, de l’orfèvrerie aux objets les plus intimes, chaque détail raconte une histoire. Cette plongée sensorielle dans le Paris de 1780 constitue un voyage exceptionnel dans le temps, où l’on découvre les racines du luxe à la française qui rayonne encore aujourd’hui dans le monde entier.
Commissaire de l’exposition : Ariane James-Sarazin, conservatrice générale du patrimoine en charge des collections XVIIe – XVIIIe siècle et Nissim de Camondo.
Visuels : Détail 1. Projet de lit « à la polonaise », Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825) Paris, vers 1784-1790. Plume, encre noire, aquarelle sur papier. Inscription en bas à gauche : J.D. Dugourc, inv. Del (date grattée) Marque de collection en bas à droite : Lugt 103b [Richard Wallace] © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière – Détail 2. « La Mauvaise Nouvelle ». Jean-Baptiste-Marie Pierre (1713-1789). France, XVIIIe siècle. Huile sur toile ; cadre en bois sculpté et doré © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance.
INFOS PRATIQUES
Expo : Une journée au XVIIIe siècle, Chronique d’un hôtel particulier
Dates : Du 18 février au 5 juillet 2026
Lieu : Musée des Arts Décoratifs (MAD)
107 rue de Rivoli
75001 Paris
HORAIRES
• Du mardi au dimanche de 11h à 18h
• Fermé le lundi ainsi que le 25 décembre, 1er janvier.
Y ALLER
Métro : Palais Royal-Musée du Louvre (lignes 1,7), Tuileries (ligne 1), Pyramides (lignes 7, 14)
Bus : lignes 21, 27, 39, 48, 68, 72, 81, 95
Parking : Carrousel du Louvre, rue des Pyramides.
TARIFS
Tarif plein : 14 euros
Exposition(s) + collections (audioguide inclus)
Gratuit pour les visiteurs de moins de 26 ans
BILLETTERIE
Réservation fortement recommandée.
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