Enfant d’une fille de ferme, Séraphine est placée très jeune comme bonne dans un couvent de Senlis, puis chez une famille bourgeoise. A ses rares moments de liberté, elle se promène dans la nature, plonge ses mains dans l’eau glacée des rivières, à la tombée de la nuit, ou grimpe aux arbres. Un jour à 42 ans, Séraphine dont la foi chrétienne tourne au mysticisme, entend une voix qui lui “commande” de peindre. Autodidacte, elle fait elle-même les couleurs dont elle garde le secret.
L’exposition Picasso et les maîtres présentée aux Galeries nationales du Grand Palais se veut un premier bilan. Quelque 210 œuvres se trouvent rassemblées pour l’occasion, issues des collections les plus prestigieuses, publiques et privées, nationales et internationales.
du 16 octobre 2008 au 22 février 2009
Une des plus belles collections d’art moderne et contemporain d’Europe, la collection Berardo, s’installe à Paris pour quatre mois (16 octobre – 22 février). Les plus de soixante-dix oeuvres présentées au Musée du Luxembourg s’articuleront autour de quatre thèmes : le surréalisme (Miró, Dali, Ernst, Breton…), l’un des axes majeurs de la collection pour la période avant-la seconde guerre mondiale, l’abstraction de 1910 à l’immédiat après-guerre (Mondrian, Tanguy, Arp…), la confrontation Europe-Amérique des années 1960 avec le Nouveau réalisme et le Pop Art (Warhol, Klein, Soulages, Mitchell…) et la création post-1970 (Schnabel, Stella…).
L’expressionnisme allemand est un sujet neuf en France. Emil Nolde (1867-1956), l’un des représentants majeurs de ce courant, n’a à ce jour bénéficié d’aucune rétrospective. Pour la première fois dans notre pays, une exposition ambitieuse rend hommage à cette grande figure de l’art moderne en réunissant quatre-vingt dix peintures (dont la présence exceptionnelle du polyptique La vie du Christ de la fondation Nolde à Seebüll, en Allemagne) et soixante dix aquarelles, gravures et dessins.
Pour le 110ème anniversaire de la naissance du peintre et le 20ème anniversaire de sa mort, le Musée de La Poste organise l’exposition ” Charles Lapicque (1898-1988) – Une rétrospective ” du 14 avril au 13 septembre 2008. L’exposition souhaite faire découvrir ou redécouvrir un peintre reconnu de son vivant comme un artiste majeur mais aujourd’hui injustement oublié. Breton le jugeait comme l’un des dix plus importants de l’art occidental et Restany comme l’un de cinq maîtres de la Peinture française.
La figuration narrative est considéré aujourd’hui comme un mouvement artistique français des années 60 -70. Elle naît de l’action du critique d’art Gérard Talabot, et des peintres Bernard Rancillac et Hérvé Télémaque, suite à l’exposition intitulée ” Mythologies quotidiennes” au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. A l’instar des artistes américains qui dans le même temps triomphent à la biennale de Venise avec le désormais célèbre Pop Art, les artistes de la “figuration narrative”, d’horizons très différents se réunissent en plaçant au coeur de leurs oeuvres les images de la société contemporaine pour en révéler des sens inattendus. Parmis eux, on compte Arroyo, Bertholo, Bertini, Fahlström, Klasen, Monory, Rancillac, Recalcati, Saul, Télémaque, Voss…
La galerie National du Grand Palais a rassemblé pour la première fois plus d’une centaines d’oeuvres dans cette exposition exceptionnelle qui invite à découvrir ou redécouvrir ce mouvement majeur de la scène artistique française des années 60 – 70.