Henri Rousseau, l’ambition de la peinture au musée de l’Orangerie

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Du 25 mars au 20 juillet 2026

Infos pratiques | Billetterie

Le Musée de l’Orangerie à Paris met à l’honneur Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau, figure emblématique de l’art naïf. Cette rétrospective exceptionnelle, coproduite avec la Fondation Barnes, rassemble pour la première fois les deux plus grandes collections mondiales de l’artiste autodidacte.

Dinosaures - Atelier des Lumières


Une exposition inédite consacrée à Henri Rousseau

Rassemblant une cinquantaine d’œuvres majeures de collections internationales, cette exposition monographique offre un regard renouvelé sur Henri Rousseau. Souvent réduit à l’étiquette de « peintre naïf », le Douanier était en réalité un artiste obstiné et perfectionniste en quête de reconnaissance. Loin d’être un simple amateur, sa technique méticuleuse et sa maîtrise des couleurs ont ouvert la voie à l’art hors-académie, comme le soulignait Picasso : « Nous sommes les deux plus grands peintres de l’époque, toi, dans le genre égyptien, moi dans le genre moderne ».

Un parcours révélant la matérialité des œuvres

Le parcours adopte une approche novatrice en s’intéressant à la pratique picturale et aux techniques de Rousseau. Des analyses scientifiques menées par la Fondation Barnes et le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France révèlent le processus créatif de l’artiste. Un dispositif numérique permet aux visiteurs d’explorer la matérialité des tableaux et de comprendre concrètement comment Rousseau construisait ses compositions. Ces études scientifiques éclairent d’un jour nouveau la technicité d’un peintre longtemps qualifié de « naïf », mais dont le travail méticuleux et l’élaboration picturale révèlent une véritable ambition artistique.

Au-delà du mythe : redécouvrir un avant-gardiste

L’exposition propose une nouvelle lecture du travail de Rousseau, car au-delà de la peinture naïve à laquelle on le réduit souvent, cet avant-gardiste, à la formidable technicité, a su s’inscrire dans son temps. Le parcours dévoile les différentes facettes de sa création : portraits, autoportraits, paysages urbains et ces fameuses jungles imaginaires qui ont fait sa renommée. Composant ses tableaux à partir de photographies de presse, de cartes postales et de visites aux jardins botaniques parisiens, Rousseau se proclamait peintre « réaliste ». Son style unique, caractérisé par une absence de perspective académique, des couleurs vibrantes et une attention minutieuse aux détails, en fait un précurseur de l’art moderne.

Les œuvres phares à découvrir

Parmi les tableaux présentés figurent des chefs-d’œuvre internationalement reconnus, rarement exposés en France. Les visiteurs pourront admirer les compositions luxuriantes typiques de Rousseau, ses portraits énigmatiques et ses scènes oniriques qui ont inspiré les surréalistes. Le peintre, qui fréquentait assidument le Louvre et s’inspirait de Gérôme et des maîtres académiques, développa un langage pictural totalement personnel. Ses jungles fantasmées, peuplées d’animaux exotiques et de végétations improbables, témoignent d’une imagination débordante nourrie par les jardins parisiens et les livres illustrés de l’époque.


Une collaboration franco-américaine exceptionnelle

Cette exposition est le fruit d’un partenariat entre le Musée de l’Orangerie et la Fondation Barnes de Philadelphie. Les deux institutions abritent les plus importantes collections d’œuvres d’Henri Rousseau, autrefois acquises par l’intermédiaire du marchand Paul Guillaume, qui vendit dix-huit peintures de Rousseau à Albert Barnes. Pour la première fois, le Musée de l’Orangerie bénéficie de prêts issus de la collection Barnes, permettant une réunion inédite d’un corpus majeur de tableaux. S’y ajoutent des œuvres emblématiques venues de musées internationaux, dont la célèbre « Bohémienne endormie » du MoMA de New York.


Qui était Henri Rousseau, dit le Douanier ?

Né en 1844 à Laval et décédé en 1910 à Paris, Henri Rousseau incarne un parcours atypique dans l’histoire de l’art. Employé à l’octroi de Paris, il contrôlait l’entrée des marchandises dans la capitale, ce qui lui valut son célèbre surnom de « Douanier ». Autodidacte passionné, il apprit la peinture par lui-même en copiant les grands maîtres au Louvre, où il obtint une carte de copiste en 1884. Malgré les moqueries et l’incompréhension de ses contemporains, Rousseau persévéra et exposa régulièrement au Salon des Indépendants à partir de 1886. Ses paysages de jungle luxuriante et ses scènes exotiques, qu’il n’avait pourtant jamais vues de ses propres yeux, fascinèrent progressivement l’avant-garde parisienne. Picasso, Apollinaire, Robert Delaunay et d’autres figures majeures reconnurent en lui un visionnaire.

Paul Guillaume, champion de Rousseau

Paul Guillaume (1893–1934), marchand d’art et collectionneur influent, fut un acteur majeur de la promotion de l’art moderne. Il est au cœur du lien intime entre Henri Rousseau et le Musée de l’Orangerie, dont sa collection constitue le socle permanent. Ayant découvert le Douanier grâce à Guillaume Apollinaire, Paul Guillaume fut l’un des premiers à défendre cet artiste incompris, assurant ainsi sa reconnaissance posthume. L’exposition s’inscrit dans la mission de l’Orangerie de célébrer ces passeurs d’art visionnaires.


Pourquoi cette rétrospective est incontournable ?

Elle constitue un événement majeur, car elle réunit les deux plus grandes collections Rousseau au monde, complétées par des prêts de musées internationaux. L’exposition offre une nouvelle lecture de l’artiste, souvent réduit à l’étiquette « naïf », grâce à une approche scientifique innovante et un dispositif numérique immersif qui révèlent les secrets de sa technique. Le tout est présenté dans le cadre prestigieux du Musée de l’Orangerie, célèbre pour ses Nymphéas.


Commissaires de l’exposition : Christopher Green, professeur émérite au Courtauld Institute of Art, Londres. Nancy Ireson, conservatrice consultante, Fondation Barnes. Juliette Degennes, conservatrice du patrimoine, Musée de l’Orangerie.
Visuel : Détails, Henri Rousseau La Charmeuse de serpents, 1907 Musée d’Orsay Legs Jacques Doucet, 1936 © Musée d’Orsay, dist. GrandPalaisRmn / Patrice Schmidt.

 

 

INFOS PRATIQUES

Expo : Henri Rousseau, l’ambition de la peinture

Dates :
Du 25 mars au 20 juillet 2026

Lieu : Musée de l’Orangerie
Jardin des Tuileries – Place de la Concorde (côté Seine)
75001 Paris


HORAIRES

Ouvert de 9h à 18h tous les jours, sauf le mardi.
Nocturne jusqu’à 21h le vendredi.
Fermé le mardi.


ACCÈS

Métro : Concorde (lignes 1, 8, 12)
Bus : lignes 24, 42, 52, 72, 73, 84, 94
Parking : jardin des Tuileries et Carrousel (accès par le quai des Tuileries ou la rue de Rivoli), rue du Mont-Thabor, rue des Pyramides.


TARIFS

Plein tarif : 12,50 euros

Tarif réduit : 10 euros


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