À la faveur de cette saison qui prend pour ancrage les théories du chaos, au gré des projets qui s’y sont déployés, la galerie du Centre s’est muée en atelier de gravures, en click & collect éphémère, en Zone d’occupation temporaire, en lieu de négoce, pour muter à présent en Galerie d’essai. L’espace de trois semaines, Nicolas Bourthoumieux investira cette zone désassignée avec pour ambition de donner à appréhender les axes de recherche et de travail de sa production plastique.
Cette Galerie d’essai s’inscrit dans la prolongation d’une résidence que l’artiste a mené à Moly Sabata – impulsée par le Centre, dans le cadre de sa Saison Parallèle en janvier 2021.
Pendant un mois, Nicolas Bourthoumieux y a poursuivi ses recherches sur la mémoire et la collecte de matières brutes. De nouvelles pièces y furent produites, témoignant d’un rapport cyclique au temps et évoquant en creux l’absence, la disparition et la transformation.
Pour son occupation au Centre, le choix fut posé de l’articuler autour de sculptures développées lors de sa résidence à Moly. Toujours en évolution, ses sculptures constitueront une matière première d’investigation. Au cœur de cette présence : la question du temps et de son empreinte imprégnée d’une vision du monde fantastique et ,escathologique.
Un ensemble de sculptures sera présenté dans la galerie du Centre Wallonie-Bruxelles.
Le temps lui-même travaillera à informer les matières, ce avant la poussière. Corrélations et collaborations d’objets communs comme des trésors d’un monde post-atomique, là où rien n’est stable, des équilibres dans l’apparition de la lumière et sa vitesse finie.
De l’eau de pluie tombée sur un autre continent, un diamant synthétique et des fleurs. Une enseigne lumineuse d’un magasin de nuit, le dessin d’oiseau d’un enfant et des copies-originales de statues antiques ou de la vaisselle teintée dans la masse à l’uranium plus quelques bougies. Tous composeront un laboratoire d’incertitude permanente, à l’expérience d’un temps élastique.
Nicolas Bourthoumieux